La commission d’enquête mise en place par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rendu publiques, ce vendredi 5 janvier, ses premières conclusions après avoir examiné les actes frauduleux perpétrés par certains candidats lors des élections du 20 décembre dernier.
Selon Patricia Nseya, rapporteure de la CENI, 82 candidats à l’échelle nationale ont été invalidés avant la publication des résultats provisoires. Les motifs de cette décision sont variés, allant de la fraude et la corruption à la détention illégale des dispositifs électroniques de vote (DEV), en passant par le vandalisme des matériels électoraux et l’intimidation des agents électoraux.
Patrick Civava, réagissant à cette annonce, rappelle que la majorité de candidats condamnés appartiennent à l’union sacrée. Il évoque unanimement la connaissance de l’usage des machines à voter par ces candidats en faveur d’un candidat particulier.
« Tous les candidats invalidés par la CENI sont de l’union sacrée, à l’unanimité, et nous savons tous pour quel candidat à la présidentielle leurs machines on voté, donc il faut tirer les conséquences« , a-t-il déclaré.
Le ton critique de Civava ne s’arrête pas là. Il remet en question la crédibilité de la CENI en soulignant que la liste n’est pas exhaustive. Il accuse l’institution d’avoir délibérément minimisé le nombre de personnes concernées sur ordre de ses dirigeants.
Et d’ajouter : « Il faut signaler que la liste n’est pas exhaustive, la CENI sur ordre de son maître veut sacrifier les faibles pour faire bonne impression, elle a de ce fait, sortie que le 1/10eme de la liste réelle, ce serait près de 1000 personnes qui sont concernés et qui aurait bourré jusqu’à 10.000.000 pour leur candidat commun. »
Et de poursuivre : « Nous rappelons encore que la CENI niait que les images qui circulaient être vraies, disait qu’il s’agissait des vieilles images de 2018, comment elle aboutit à des sanctions maintenant. »
En appelant à l’annulation du processus électoral, Civava met en doute la dignité du président Félix Tshisekedi, exigeant qu’il ordonne l’annulation de ce qu’il qualifie de « simulacre d’élection ».
Ces révélations soulèvent des questions cruciales sur la transparence et l’intégrité du processus électoral en République démocratique du Congo.
Yves Nsiala