Moïse Katumbi, Président d’Ensemble pour la République et candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, a été physiquement empêché, sur décision du gouverneur de circuler dans la province du Kongo où il devait effectuer une tournée, prévue de longue date.
Des policiers et des véhicules blindés ont été déployés à grand renfort pour barrer la route à son cortège qui a été contraint de rebrousser chemin.
À travers un communiqué de presse rendu public ce mercredi, le bloc de l’opposition, dont Martin Fayulu, Delly Sessanga et Matata Ponyo dénoncent une « entrave à la liberté de circulation ».
Selon eux, cette liberté fondamentale est pourtant garantie à tout citoyen congolais par l’article 30 de notre Constitution.
« Personne n’a le droit d’empêcher un Congolais de circuler dans son pays ou de soumettre à autorisation la liberté d’aller et venir en exigeant une quelconque forme d’autorisation pour se déplacer sur l’étendue du territoire national », lit-on dans ce document.
Les dirigeants de l’opposition rappellent que le Feu Etienne Tshisekedi en a été une des victimes. Selon eux, empêcher Katumbi de d’entrée dans la province du Kongo-central est une preuve que la démocratie congolaise n’a pas connu d’avancée.
« La RDC a été ramenée à plusieurs années en arrière, du point de vue de la démocratie. Depuis, le pays s’est installé dans la dictature. Cela ne peut durer; l’urgence de sauver le Congo s’impose », ont-ils ajouté.
Par ailleurs, ils accusent le gouverneur de la province d’avoir justifier son forfait par une vague d’excuse sécuritaire, utilisée par les régimes précédents pour saborder l’opposition et justifier la répression.
Ci-dessous l’intégralité du communiqué !
Dan BAWUNA