Le Rwanda a réagi avec fermeté face aux allégations de Kinshasa concernant une possible menace de renversement de son gouvernement. Dans un communiqué officiel, le Rwanda a déclaré prendre au sérieux ces accusations et a affirmé avoir renforcé sa sécurité en sécurisant son espace aérien, notamment après l’acquisition de drones CH4 par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Le gouvernement rwandais a également exprimé sa préoccupation quant à la déclaration publiée par les États-Unis le 17 février 2024. Selon Kigali, cette déclaration déforme fondamentalement les réalités et va à l’encontre du processus de renforcement de la confiance initié par le directeur du renseignement national des États-Unis en novembre 2023. Le Rwanda demande ainsi des éclaircissements au gouvernement américain pour déterminer s’il s’agit d’un changement brusque de politique ou simplement d’un manque de coordination interne.
Par ailleurs, le Rwanda appelle à une résolution pacifique de la question M23 entre Congolais. Le pays soutient pleinement les efforts de médiation entrepris par les dirigeants régionaux, notamment le Président João Lourenço de l’Angola. Cette démarche témoigne de l’engagement continu du Rwanda en faveur de la stabilité et de la paix dans la région.
En réaffirmant son attachement à la diplomatie et à la résolution pacifique des conflits, le Rwanda espère contribuer à la création d’un environnement propice à la coopération et au développement dans la région des Grands Lacs africains.
Ci-dessous l’intégralité du document !
Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Rwanda
Le Rwanda clarifie sa posture sécuritaire Kigali, 18 février 2024
Le Rwanda est profondément préoccupé par l’abandon des processus de Luanda et de Nairobi par le gouvernement de la République démocratique du Congo et par l’indifférence de la communauté internationale à l’égard du renforcement militaire spectaculaire de la RDC.
La RDC a lancé des opérations de combat massives au Nord-Kivu, en violation des décisions des mécanismes régionaux, et vise clairement à expulser les civils du M23 et des Tutsis congolais vers les pays voisins, en travaillant de concert avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Milice ethnique rwandaise directement liée au génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994. Les récentes avancées du M23 sont dues à la décision de la RDC d’expulser la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est en décembre 2023, qui a supervisé les efforts de cessez-le-feu et de retrait.
La protection des droits et de la vie des Tutsis congolais relève de la responsabilité de la République démocratique du Congo. Cet échec constant a exposé l’ensemble de la région des Grands Lacs à trente ans de conflit et d’instabilité. Des centaines de milliers de Tutsi congolais vivent depuis des décennies comme réfugiés en Afrique de l’Est, pour l’essentiel oubliés. Les discours de haine et le tribalisme grossier sont devenus la monnaie de la politique congolaise sous l’administration du président Félix Tshisekedi, et la discrimination ethnique ainsi que les arrestations et assassinats ciblés sont devenus monnaie courante. Les FDLR sont pleinement intégrées aux Forces armées congolaises (FARDC), comme l’a documenté à plusieurs reprises le Groupe d’experts des Nations Unies.
Pris ensemble, ces faits représentent une menace sérieuse pour la sécurité nationale du Rwanda. En raison de ce risque croissant, la position du Rwanda est que la question du M23 doit être résolue politiquement entre Congolais. Il ne sera pas acceptable que le problème soit à nouveau externalisé au Rwanda, par la force.
Les dirigeants politiques et militaires congolais, y compris le président Félix Tshisekedi, ont également déclaré à plusieurs reprises leur intention d’envahir le Rwanda et de changer son gouvernement par la force. Le Rwanda les prend au mot et a ajusté sa position en conséquence. Cela comprend des mesures visant à assurer une défense aérienne complète du territoire rwandais et à dégrader les capacités aériennes offensives, suite à l’introduction de drones d’attaque chinois CH-4 avancés par la RDC en 2023 et aux violations répétées de l’espace aérien rwandais par des avions de combat congolais.
La déclaration publiée par les États-Unis. Le 17 février 2024, le Département d’État déforme fondamentalement ces réalités et se trouve en contradiction troublante avec le fond et le ton du processus de renforcement de la confiance lancé par le directeur du renseignement national des États-Unis en novembre 2023, qui a créé un cadre productif pour la désescalade. Le Rwanda demandera des éclaircissements aux États-Unis. gouvernement de vérifier si sa déclaration représente un changement brusque de politique ou simplement un manque de coordination interne.
C’est le Département d’État américain qui, en décembre 2001, a ajouté les FDLR, alors connus sous le nom d’ALIR, à ka. Interahamwe, ex-FAR inscrits sur la liste d’exclusion des terroristes en vertu des dispositions du Patriot Act, après que le groupe a assassiné et, dans certains cas, violé, huit touristes occidentaux à Bwindi, en Ouganda, dont deux Américains.
Caractériser ce groupe génocidaire et terroriste simplement comme un « groupe armé qualifié de « force négative » par les instances régionales et le gouvernement de la RDC » est un acte de realpolitik choquant et cynique, qui remet en question la capacité des États-Unis à servir de médiateur crédible dans la région des Grands Lacs.
Le soutien de la RDC aux FDLR est une question de politique d’État et non de choix d’acteurs individuels. Mettre fin au soutien de l’État congolais aux FDLR et assurer leur démobilisation et leur rapatriement au Rwanda est une condition non négociable pour protéger l’intégrité territoriale du Rwanda et garantir la préservation de notre unité nationale durement acquise pour les générations futures. En conséquence, le Rwanda se réserve le droit de prendre toutes mesures légitimes pour défendre notre pays, aussi longtemps que cette menace existe.
Le Rwanda apprécie et soutient pleinement les efforts de médiation inlassables des dirigeants régionaux, notamment le Président João Lourenço de l’Angola. Le Rwanda est déterminé à prendre des mesures extraordinaires pour assurer la sécurité et la stabilité dans notre région en s’attaquant aux causes profondes du conflit.
L’homme de Kigali vient de comprendre avec retard la situation qui prévaut dans son pays. A jamais vous pouvez subir ce vous nous avez infligé il y a 30 ans, voilà qu’aujourd’hui c’est votre tour. La justice de Dieu il y en a…. Les Américains qui vous rendaient têtu rigide aujourd’hui commencent à tenir des langages gauches pour vous. Kinshasa est fatigué de ce régime sanguinaire de Kigali, c’est son déclin maintenant. Ce régime de Kigali doit payer.