La Cour constitutionnelle a rendu sa décision ce jeudi 8 février concernant les requêtes déposées par des candidats députés nationaux dont les votes ont été annulés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en raison de fraudes électorales. Toutes les demandes ont été rejetées, ouvrant ainsi la voie à des poursuites judiciaires à l’encontre des personnes concernées.
Parmi les accusations portées à leur encontre lors des élections législatives provinciales et nationales du 20 décembre dernier, on retrouve des actes de fraude, d’intimidation, de corruption et de vandalisme. Au total, 82 candidats députés ont vu leurs votes annulés par la CENI.
Certains d’entre eux ont fait appel au Conseil d’État, qui s’est déclaré incompétent dans cette affaire. Ils ont ensuite porté leur requête devant la Cour constitutionnelle. Ce jeudi, la Haute cour, réunie en chambre foraine de la Cour de cassation, a rejeté leurs demandes, les déclarant non fondées.
Désormais confirmés comme fraudeurs électoraux, ces candidats s’exposent, selon les juristes, au risque d’arrestation et d’emprisonnement.
“Les gouverneurs et ministres qui se trouvent dans cette situation n’ont plus aucune raison de continuer à exercer leurs fonctions. La Cour constitutionnelle ayant tranché en leur défaveur, ils ne peuvent plus bénéficier de la présomption d’innocence”, explique un avocat du barreau de Kinshasa/Gombe.
Cette décision marque une étape importante dans la lutte contre la fraude électorale en mettant en avant la responsabilité individuelle des candidats. Les poursuites judiciaires qui s’ensuivront seront cruciales pour maintenir l’intégrité du processus électoral et renforcer la confiance des citoyens dans le système démocratique.
Il est à espérer que cette décision serve d’exemple dissuasif pour ceux qui envisageraient de recourir à des pratiques frauduleuses lors des prochaines élections, et qu’elle contribue ainsi à l’émergence d’une démocratie plus transparente et équitable.
Yves Nsiala