Suite à son geste controversé lors d’un match opposant son équipe, le Rayon Sports de Kigali, au Police FC, le joueur congolais Héritier Luvumbu fait l’objet d’une attention médiatique accrue.
Son but célébré d’une manière jugée « anti-Occident » a déclenché une série d’événements qui ont abouti à la résiliation de son contrat et à son exfiltration en pleine nuit de Kigali, selon des sources concordantes.
La Fédération rwandaise de football association (FERWAFA) a pris des mesures strictes en suspendant Luvumbu de toute activité footballistique au Rwanda pour une période de six mois.
Cette décision fait suite à une enquête menée par une commission indépendante de la FERWAFA, qui a conclu que le joueur avait enfreint les règlements de la FERWAFA, de la CAF et de la FIFA interdisant l’utilisation de symboles ou de mots politiques dans le football.
Le geste incriminé remonte au dimanche 11 février lors du match entre le Rayon Sports et le Police FC, où Luvumbu a marqué un but sur coup-franc et a célébré en plaçant sa main gauche sur sa bouche et l’autre sur sa tempe.
Ce geste, qui avait été utilisé par l’équipe nationale congolaise, les Léopards, lors de la demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations pour dénoncer le silence face à la guerre dans l’Est de la RDC, a été perçu comme une provocation politique.
Dans un communiqué publié lundi, le Rayon Sports a qualifié le geste de Luvumbu de « mauvais comportement », tandis que le joueur a été convoqué le même jour par une commission de la Fédération rwandaise pour s’expliquer.
L’arrivée de Luvumbu à Goma, en République Démocratique du Congo, marque un tournant dans cette affaire qui soulève des questions sur la frontière entre l’expression politique et le sport. En attendant, le joueur congolais reste sous les feux des projecteurs, faisant l’objet de débats passionnés tant sur les terrains de football que dans les couloirs politiques.
BREVE.CD