Cité dans le dossier relatif à la disparition des 120 tonnes de cathodes de cuivre de la firme TFM, le gouverneur Jacques Kyabula est auditionné par les services de sécurité à Kinshasa, apprend-t-on des sources concordantes depuis ce mardi.
En effet, les services de sécurité ont récemment arrêté, selon plusieurs sources, le général Smith Gihanga, N°1 de la 22ème région militaire cité dans le dossier, et accusé par le ministre provincial sortant à l’intérieur et sécurité dans le Haut-Katanga, Éric Muta Ndala.
D’après l’institut de recherche en droits humains (IRDH), une structure de la société civile, qui s’est confié à ACTUALITÉ.CD, le gouverneur du Haut-Katanga est bel et auditionné au niveau de la DEMIAP à Kinshasa.
Il s’agit, selon cet institut, d’une démarche normale pour comprendre le degré de son implication puisqu’étant cité dans la disparition de 120 tonnes de cathode de cuivre de TFM.
” Nous avons appris que le gouverneur de la province du Haut-Katanga, monsieur Jacques Kyabula a répondu à quelques questions à la DEMIAP. A notre connaissance, il est à Kinshasa et il répond aux questions relatives au vol des cathodes qui a été opéré dans l’enceinte de la 22e région militaire. Il a été cité par son ancien ministre provincial de l’intérieur, Éric Muta et comme personne interposée, il a aussi droit de présenter ses moyens de réponse. Nous savons que lundi, il a été à la DEMIAP pratiquement toute la journée “, explique Hubert Tshiswaka de l’IRDH, une structure de la société civile basée à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga.
Et de poursuivre : “S’il est impliqué, on va le déférer devant la justice. Ce que je redoute parce que j’ai personnellement eu aussi l’occasion de parler avec lui après notre communiqué de presse. Il avait dit qu’il n’était pas sur place et tous les éléments à disposition semblent l’acquitter. Mais si jamais ill est impliqué, tout de suite, la personne qui va faire l’intérim va continuer la gestion de la province jusqu’à la tenue des élections”, ajoute t-il.
Signalons que d’autres autorités militaires et des services d’intelligences auraient également été convoquées à Kinshasa pour répondre sur ce dossier.
Yves Nsiala