Une nouvelle tragique secoue la commune rurale de Mangina, située dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu, alors que des hommes armés présumés appartenir aux rebelles ADF ont lancé une attaque meurtrière. Selon les rapports, cette incursion survenue ce mardi 2 avril a entraîné la mort d’au moins 10 civils innocents.
Les témoins rapportent que les assaillants, identifiés comme des membres des ADF, dirigés par les commandants Abwakasi et Amigo, ont ciblé une structure de santé dans le quartier Mangodomu de la commune rurale de Mangina. Le bilan initial fait état de quatre civils tués, tandis que l’hôpital local a été incendié, plongeant la communauté dans la terreur et le chaos.
Face à cette menace imminente, les forces armées de la République Démocratique du Congo ont réagi avec fermeté. Le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole des forces armées dans le secteur opérationnel Sokola 1, a confirmé que quatre rebelles ADF ont été neutralisés lors de la riposte, et que quatre civils ont été libérés des mains des ravisseurs.
Malgré cette réponse musclée, la société civile de Mangina déplore le lourd tribut payé par la population locale et critique l’absence de réaction des autorités face aux signaux d’alerte émis concernant la présence des rebelles dans la région.
Le capitaine Mwalushayi a toutefois assuré à la presse que les opérations militaires se poursuivront jusqu’à ce que les rebelles ADF soient délogés de leurs retranchements, offrant ainsi un semblant de réconfort à une population traumatisée et meurtrie.
Cette attaque soulève une fois de plus la question de la sécurité dans la région de Beni, mettant en lumière la nécessité d’une réponse concertée et efficace pour protéger les civils et éradiquer la menace persistante des groupes armés.