Intervenant ce jeudi 28 septembre 2023, au conseil de sécurité des Nations-Unies, Bintou Keita, la représentante spéciale du Secrétaire général et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo est revenu sur plusieurs questions d’actualités dont le retrait accéléré de la MONUSCO, insécurité dans l’est et le processus électoral en RDC
D’après elle, la situation demeure instable dans l’est de la RDC et requiert toujours des efforts continus de protection des civils.
Elle a souligné que la crise du Mouvement du 23 mars (M23) continue de nourrir la frustration et la colère de la population et d’alimenter des tensions entre la RDC et le Rwanda.
Au Nord-Kivu, reconnaît Bintou Keita, la MONUSCO a continué à dissuader les attaques des ADF tandis que, plus au sud, le cessez-le-feu entre les forces congolaises (FARDC) et le M23 a été globalement respecté mais les combats entre le M23 et les groupes armés ralliés au Gouvernement se sont intensifiés.
Pour ce faire, la Représentante spéciale a appelé le M23 à déposer les armes et à se retirer sans délais des territoires occupés. Elle a en outre appelé les signataires de la feuille de route de Luanda à pleinement appuyer ce processus.
Tous les défis sécuritaires, notamment en Ituri et dans le Nord-Kivu, continuent d’alimenter une situation humanitaire dramatique dans les provinces orientales de la République démocratique du Congo, a déclaré Mme Keita, qui a rappelé que plus de six millions de personnes sont encore déplacées en Ituri et dans les Kivu.
C’est ainsi, a-t-elle déclarée, les conflits dans l’est du pays exigent également des solutions « politiques et régionales concertées ». La Représentante spéciale, a aussi, rappelé la poursuite des différents processus de paix au fil des derniers mois, bien qu’à un rythme réduit.
À l’en croire, la MONUSCO est prête à appuyer les processus politiques régionaux qui offrent les seules solutions crédibles aux conflits en cours, a rappelé Mme Keita.
À cet égard, elle s’est dite encouragée par la visite à Goma, début juillet, du Président du Kenya, facilitateur du processus de Nairobi, qui a souligné la nécessité de saisir l’occasion qu’offre le cessez-le-feu entre les FARDC et le M23 pour faire en sorte que les mesures de mise en confiance visant à faire progresser la feuille de route de Luanda soient opérationnalisées, et les recommandations des consultations politiques Nairobi III mises en œuvre.
BRÈVE.CD