Depuis le mardi 30 avril, des rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, ont pris le contrôle de la cité minière de Rubaya, située dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu).
Cette occupation illégale inquiète la présidente provinciale de la chambre des mines au Nord-Kivu, Yvette Mwanza, car elle estime que cela entraînera une perte significative de recettes pour le trésor public.
En effet, la mine de Rubaya est d’une importance économique majeure pour le secteur minier de la province, avec une production de coltan représentant 50% de la production nationale.
De nombreuses voix s’élèvent également pour dénoncer le pillage, l’exploitation et la commercialisation illicites des minerais de ce site minier. Certains observateurs craignent même que l’occupation de Rubaya par le M23 ne favorise l’exploitation artisanale illégale.
Le site compte plusieurs minerais, tels que le coltan, le manganèse, la cassitérite et la tourmaline. Des experts du secteur minier soulignent que les minerais produits à Rubaya ne profitent pas toujours à l’État congolais, car ils sont exploités et exportés illégalement par des miliciens qui organisent le trafic vers les pays voisins, ce qui constitue une perte pour le trésor public.
De plus, ces derniers temps, la mine de Rubaya est également convoitée par des sociétés étrangères cherchant à échapper à l’impôt. Cette situation préoccupe la population locale, car les rebelles avancent vers d’autres localités, ce qui nécessite des mesures de sécurité pour faire face à cette crise.
Avec la radio Okapi