Obtenir son passeport congolais équivaut à un parcours de combattant actuellement. En RDC ou à l’étranger, dans la capitale ou en province, les difficultés sont telles que l’urgence n’a plus de priorité car l’attente est longue. La cause : la capacité d’impression des passeports a sensiblement diminué, passant de plus de 1 000 voire 2 000 par mois, à seulement 400 mensuellement.
« L’opérateur actuel, LOCOSEM, n’a pas renouvelé les équipements qui ont vieilli. Nous sommes passés de la capacité d’impression de passeport de pratiquement 1 000 voire 2 000 passeports par mois à, au plus, 400 passeports par mois », a confié Christophe Lutundula sur Top Congo FM.
Conséquence, des tas de demandes s’accumulent en trentaine de milliers et plusieurs se lassent. Face à cette situation, le ministre des affaires étrangères et francophonie indique y travailler et sollicite, pour ce faire, l’indulgence des Congolais.
« Je sollicite l’indulgence des compatriotes en leur disant dans quel état j’ai trouvé le dossier, qu’il y a eu des procédures internes pour obtenir le nouveau marché. Ce problème est réel et nous nous battons pour ça. Encore une fois, je sollicite l’indulgence pour que ce problème soit résolu », a-t-il ajouté.
Le ministre des affaires étrangères et francophonie de la RDC n’a pas baissé les bras. Le nouvel opérateur devra prendre la main dans l’impression des passeports dès le mois de novembre, en remplacement au Locosem avec lequel le contrat est échu depuis plus de 9 mois.
« Nous avons sommé Locosem à remettre les passeports parce que l’argent des Congolais a été perçu. Nous avons fait des sommations conformément aux règles. Je rentre à Kinshasa, nous n’allons pas hésiter à recourir aux procédures normales », indique Lutundula.
Dans le but de fluidifier cette opération d’obtention de passeport, un arrêté a été signé pour décentraliser l’émission de cette pièce d’identité. Il est prévu 4 centres de captures à Kinshasa, d’autres au Kivu, au Kasaï, au Kongo-Central, etc. Le nouvel opérateur devra financer au plus vite ces centres pour alléger la tâche.
Déjà, au mois de mai dernier, des travaux d’entretien et de maintenance des imprimantes ont été annoncés pour 3 jours. au ministère des Affaires étrangères. Pendant cette période, la capture des données individuelles et l’impression des passeports étaient suspendues. Ce qui n’a visiblement pas décanté la situation.
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