Dans une déclaration rendue publique ce lundi 29 mai, les députés nationaux membres du Front Commun pour le Congo (FCC) réaffirment leur position de participer aux élections dans le délai constitutionnel. Pour ce faire, ils exigent entre autres “une loi électorale inclusive garantissant la transparence et l’égalité des chances à tous les compétiteurs”.
Cette déclaration intervient alors qu’ils ont refusé de prendre part à l’examen du projet de loi portant sur la répartition des sièges en vue des prochaines élections législatives, provinciales, municipales et locales.
Ils exigent ce qui suit :
1. Une CENI consensuelle, comportant en son sein des délégués dûment désignés par leurs composantes;
2. une cour constitutionnelle non inféodée dont les membres sont désignés conformément à la constitution et aux lois à la matière ;
3. une loi électorale inclusive garantissant la transparence et l’égalité des chances à tous les compétiteurs.
Malheureusement, constatent-ils, qu’à ce jour, rien de tout cela n’est fait, et que le président Tshisekedi s’entête à organiser avec sa CENI monocolore.
Selon eux, “l’enrôlement des électeurs, qui aboutit à un projet de loi sur la répartition des sièges que l’assemblée nationale examine ce jour, s’est déroulé dans un contexte de fraude, d’amateurisme, et d’absence criante d’un audit externe crédible le rendant non fiable décrié par tous”.
Ils dénoncent plusieurs irrégularités qui ont entachés ce processus électoral. Il s’agit notamment : de “la cartographie électorale, la distribution des kits d’enrôlement, se sont réalisés. sans tenir compte de la démographie et de la superficie des circonscriptions électorales de sorte que les circonscriptions sous peuplées se sont vu augmenter de kits et par conséquent, du nombre des sièges”.
“Des mineurs ont été illégalement enrôlés et plusieurs personnes disposent à ce jour de plusieurs cartes d’électeurs ; Des matériels d’enrôlement ont été retrouvés plusieurs fois entre les mains des particuliers”.
“Les cartes d’électeurs s’effacent au bout d’un temps et deviennent inutilisables, comment reconnaîtrons-t-ils les électeurs le jour du scrutin ?”
“Tout ceci démontre le caractère peu fiable du processus électoral qui présage des élections chaotiques et frauduleuses dans le pays. Fort de ce constat, plusieurs acteurs politiques et de la société civile ont rejoint notre position”.
Ces élus proches de Joseph Kabila disent tenir pour responsable le pouvoir en place de toutes les conséquences qui résultent de ces élections “frauduleuses” et “chaotiques” qu’ils tentent d’organiser.
Par conséquent, les députés, membres du Front commun pour le Congo (FCC) “décident de ne pas accompagner la dictature de Monsieur Tshisekedi, ni le hold up électoral qu’il a déjà planifié, et ne vont donc pas participer à l’examen et au vote d’un projet de loi déjà biaisée et corrompu aux conséquences dramatiques et incalculables sur l’avenir de notre démocratie et de la République”.
Ci-dessous l’intégralité de la déclaration !




Dan BAWUNA
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