Le président Félix Tshisekedi est revenu sur sa récente critique des résultats sur terrain de la force de l’EAC dans l’Est de la République démocratique du Congo.
C’est au cours d’une conférence de presse ce jeudi 6 juillet 2023, tenue à l’occasion de la visite du président Sud-africain Cyril Ramaphosa à Kinshasa.
Répondant à une question lui posait, le chef de l’Etat congolais a expliqué que sa critique était basée objectivement sur le comportement des troupes qui étaient en connivence avec les rebelles au mépris des accords définissant leur mission sur le sol congolais.
« J’avais critiqué et non pas rejeté la force EAC. Critiqué leur comportement vis à vis de ces accords dont je viens de parler qui sont clairs. Le (…) était clair avec des dates précises et des modalités même de faisabilité, de mise en œuvre de cet accord. Malheureusement, le contingent East Africain en arrivant n’a pas observé cela. Nous avions remarqué dans les localités où le contingent, Ougandais et Kenyan principalement, s’était déployé, il y avait comme une connivence avec les rebelles. Ils leur permettaient de lever des taxes et de se comporter comme en terrain conquis, ce que les Burundais ne faisaient pas. Nous avions juste fait remarquer cela. Depuis lors, nous avions eu des discussions franches, nous nous sommes dits des choses, d’autres modalités ont été arrêtées, nous avons maintenant d’autres dispositions et nous verrons d’ici septembre si tout cela se concrétisera, et à partir de là nous redéfinirons les choses en fonction de la manière dont elles se seront déroulées », a déclaré Félix Tshisekedi.
Pour la petite histoire, au mois de mai dernier, le président Félix Tshisekedi avait dénoncé la cohabitation entre de la force régionale et des membres du M23 dans certaines localités à l’Est de la RDC.
Le chef de l’État avait fustigé les pratiques de ces troupes de la force régionale, qui ne cadrent pas avec leur mission.
À cette occasion, il avait fait savoir que les troupes de la force de l’EAC pourraient quitter la République Démocratique du Congo au mois de juin de cette année.
Yves Nsiala
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