C’est pratiquement l’heure du desamour à la tête de la ville de Kinshasa entre le gouverneur Gentiny Ngobila et le vice-gouverneur Gecoco Mulumba. Des fins limiers abordés par votre rédaction autour de cette zizanie ont relevé que 10 points de discorde mettent désormais les deux personnalités dos-à-dos.
C’est notamment les proches du vice-gouverneur qui soutiennent que la clairvoyance de ce dernier a permis à la ville d’être éclairée sur la mauvaise gestion camouflée depuis longtemps.
Ces derniers remercient également Gecoco Mulumba d’avoir eu courage dans sa démarche qui vise à apporter un nouveau vent dans la gestion rationnelle et humaine de la ville de Kinshasa
De ce fait, ils résument en dix points les désaccords qui règnent à la tête de la ville de Kinshasa que Gecoco Mulumba ne cautionne en aucun cas. Il s’agit notamment :
1. Le non paiement des ministres et les membres de leurs cabinets depuis 26 mois ; même sort pour les 435 policiers affectés à l’hôtel de ville ;
2. Aucune convention médicale pour la couverture santé des agents administratifs de l’hôtel de ville, les soins ne sont ni pris en charge, ni remboursés.
3. Impossibilité de faire fonctionner les services de la ville, les frais ad hoc inexistants.
4. Les services du vice-gouverneur confirment que depuis qu’ils sont en fonction, il n’y a eu que 2 conseils de ministres, c’est une aberration dans une ville dont la population équivaut à deux fois la population du Gabon.
5. Nominations aléatoires en toute camaraderie et violation des us et coutumes en ce qui concerne la collaboration sur ces questions avec son adjoint.
6. Au monitoring sur l’action gouvernementale, le gouverneur fonctionne sur base d’affinités, arrive au bureau aux heures et jours qui le conviennent et passe l’essentiel de ses instructions au téléphone.
7. La ville n’a que 2 camions truck pour fonctionner, la société RASKIN n’a reçu aucun frais de fonctionnement depuis l’accession du gouverneur à la tête de la ville, donc depuis KIMBUTA, pas de carburant, pas d’achat d’engins neufs, ni de camions pour assurer la salubrité, 2 camions en état de délabrement avancé pour 26 communes.
8. 4 camions anti -incendie et qui ne se déplacent que si la victime assure le carburant, dans la majorité des cas, ils arrivent tellement tard que c’est pour la figuration. Au demeurant, depuis le gouverneur KIMBUTA ils n’ont jamais reçu des frais de fonctionnement.
9. La ville est fortement endettée, certains baux résiliés et des services de la ville en procédure de déguerpissement.
10. Le gouverneur, l’autorité des rendez-vous manqués, ne communique que sur des faits divers, aucune communication de crise, la ville ne parle pas à ses administrés et ces derniers ne voient aucune perspective.
Si le vice -gouverneur refuse d’endosser cette gestion, qui devra répondre de ces crimes ?
Ainsi, ils estiment que la rentrée parlementaire prochaine est celle de tous les enjeux au sommet de la ville qui devra éclairer sur la nouvelle direction que doit prendre notre capitale.
“Devrions-nous continuer à laisser la capitale que nous affectionnons, porter les étiquettes de records d’insalubrité et d’insécurité, quelle est la réponse de la ville aux embouteillages ? au chômage des jeunes kinois ? au banditisme urbain“, ceci forme une litanie des questions que les proches du vice-gouverneur se posent.
Par ailleurs, ils soutiennent que le gouverneur a démissionné le premier jour de son accession aux fonctions. Pour eux, il figure mais ne gouverne pas.
DÉPÊCHE.CD