La Cour de Cassation en République Démocratique du Congo a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire contre le Cardinal Fridolin Ambongo, Archevêque métropolitain de Kinshasa.
Le Procureur Général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu, a accusé le cardinal de « faux bruits et incitations des populations à la révolte contre les institutions établies ».
Dans sa correspondance, le procureur général instruit le procureur général près la Cour d’appel de Matete d’ouvrir une enquête contre le prélat.
Le procureur général affirme que le comportement du cardinal constitue des actes répréhensibles, violant délibérément les consciences et incitant à la révolte contre les institutions établies et aux attentats contre les vies humaines.
Il demande que des mesures judiciaires soient prises contre le prélat, soulignant que tout inaction serait considérée comme une complicité. Il révèle également avoir invité le cardinal à son bureau pour discuter de certains dossiers, mais que celui-ci aurait décliné l’invitation.
Le procureur général reproche au cardinal Ambongo ses propos séditieux tenus lors de points de presse, d’interviews et de sermons, qui découragent les militaires et incitent à la maltraitance des populations locales déjà affectées par la situation sécuritaire dans l’est du pays.
« Depuis belle lurette, il s’observe dans les comportements de Monseigneur Fridolin AMBONGO, Archevêque Catholique Métropolitain de l’Archidiocèse de Kinshasa, au moment où le pays fait face à la guerre dans sa partie orientale, une constance des propos séditieux tenus lors des points de presse, interviews et autres sermons, de nature à décourager les militaires des forces armées de la République qui combattent au front, mais aussi incitatifs à la maltraitance par les rebelles et autres envahisseurs des populations locales déjà meurtries par autant d’années de destabilisation », a-t-il fait remarquer dans sa correspondance.
Rappelons, le cardinal Ambongo a souvent critiqué l’administration de Félix Tshisekedi et a récemment mis en cause les autorités pour la détérioration de la situation sécuritaire et sociale dans l’est du pays.