La République Démocratique du Congo (RDC) a exprimé son appréciation envers la position de la France concernant le groupe armé M23, mais elle a également appelé à des sanctions contre le Rwanda.
En effet, la France a demandé au Rwanda de mettre fin à tout soutien actif au M23 et de se retirer du territoire congolais. C’est la première fois que la France mentionne la présence de soldats rwandais dans l’est de la RDC.
Bien que la présidence congolaise salue ce changement de ton de la part de la France, elle estime que des actions concrètes, telles que des sanctions économiques, sont nécessaires pour répondre à l’agression perçue du Rwanda.
« Nous pensons que c’est une guerre de prédation que mène le Rwanda. Il faut des sanctions économiques, comme on le fait pour tout État qui va agresser un autre. La RDC ne s’explique pas qu’il y est des contrats qui continuent à être signés entre des puissances occidentales et le Rwanda pour des minerais dont elles ne disposent pas sur son sol. Nous trouvons cette attitude suspecte et c’est un silence coupable de la part de tous les autres États qui ne se prononcent pas sur cette question. », comme l’explique Giscard Kusema, responsable de la communication présidentielle.
La diplomatie française affirme qu’il n’y a pas de tabou concernant les sanctions contre le Rwanda, mais qu’elles ne sont pas envisagées pour le moment.
Pendant ce temps, l’Union européenne, les Nations unies et les États-Unis ont déjà imposé des sanctions à plusieurs responsables du M23, des FDLR et d’autres groupes armés opérant en RDC.
Les combats dans l’est de la RDC, notamment à Saké, ont entraîné le déplacement de plus de 135 000 personnes depuis début février, selon l’ONU.
Les affrontements entre le M23, soutenu par le Rwanda, l’armée congolaise et des milices locales, sont très violents.
Les déplacés affluent vers Goma, déjà surpeuplée, et de nouveaux sites comme celui de Lac Vert sont créés, malgré leur proximité avec la ligne de front et les installations militaires.
BREVE.CD