La situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer, avec des affrontements meurtriers entre le M23 et les Forces Armées de la RDC (FARDC).
Les pertes dans les rangs de l’ennemi sont considérables, mais les rebelles M23, soutenus par le Rwanda, ont récemment reçu un renfort en hommes de l’Ouganda, ce qui menace de conquérir de nouveaux territoires dans la région du Nord-Kivu.
Selon des sources locales, plus de 5500 soldats lourdement armés des Forces Armées Ougandaises (UPDF) ont traversé la frontière de Kitagoma pour rejoindre le territoire de Rutshuru, dans le Groupement Busanza, Chefferie de Bwisha, les 9 et 10 février 2024. Ces renforts ont ensuite été déployés sur différentes lignes de front.
Face à cette situation alarmante, le Conseil territorial de la Jeunesse de Rutshuru a publié un communiqué de presse le dimanche 11 février 2024, appelant le gouvernement central à agir rapidement.
« Il est temps que le gouvernement congolais affirme sa fermeté face à cette situation et rompe toute relation diplomatique avec l’Ouganda. Il est inacceptable de maintenir des liens avec un pays qui agit de manière hostile envers la RDC et qui soutient les terroristes du M23-RDF qui déstabilisent l’Est de la RDC » a déclaré le président du Conseil, Twizere Sebashitsi Patient.
Il a également exhorté le gouvernement congolais et la communauté internationale à condamner fermement l’Ouganda pour son soutien aux terroristes du M23-RDF.
Ce renfort de troupes risque d’exacerber les tensions dans une zone déjà fortement troublée. Il est important de souligner que cette escalade de violence va à l’encontre des aspirations à la paix exprimées lors du mini-sommet de Luanda en novembre 2023, où des accords avaient été signés pour mettre fin aux hostilités et retirer les rebelles M23.
Malheureusement, ces récentes agressions compromettent gravement les efforts de pacification de l’Est de la RDC, alimentant les craintes d’un conflit prolongé.
BREVE.CD et Partisanrdc