Le procès du conseiller spécial de Moïse Katumbi, Salomon Idi Kalonda, s’est ouvert ce jeudi 17 août à la prison militaire de Ndolo.
Devant les juges de la Cour militaire de Ndolo, Salomon Idi Kalonda a entendu les charges retenues contre lui par l’auditorat militaire.
Il est désormais accusé de « trahison » par le fait d’avoir remis, en date du 22 mai 2022, par le « nommé Nyundo Patrick de l’ANR par WhatsApp les images des tenues et bottines militaires soigneusement et secrètement choisies par la hiérarchie militaire en vue de doter les militaires FARDC ».
Aussi, il lui est concrètement reproché de « livrer à une puissance étrangère, une organisation étrangère ou sous contrôle étranger à leurs agents, soit des troupes appartenant aux FARDC, soit tout ou une partie du territoire national, des matériels de construction, équipements, installations appareils ou autres matériels affectés aux FARDC ».
Aussi, « le fait d’entretenir des intelligences avec une puissance étrangère en vue de susciter des hostilités ou des actes d’agression contre la République », ou encore le « fait de fournir à une puissance étrangère les moyens d’entreprendre des hostilités ou d’accomplir des actes d’agression contre la République».
L’auditorat militaire accuse également Salomon Idi Kalonda de « livrer ou de rendre accessible des renseignements possédés, données…de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation», et de « s’être au courant 2020 à 2023 rendu coupable de trahison et entretenu des contacts avec le major Ngezi Fred, assistant de Mr Sultani Makenga, Patrick, conseiller principal du président Kagame, le Général major Karusisi, commandant forces spéciales RDF, les Général major Alex Kagame, et le général major Nzabamwito Joseph conseiller spécial en matière sécurité du président Kagame en vue d’engager des hostilités contre la RDC, transmis aux officieux rwandais et terroristes précités. »
L’accusation de « détention illégale d’arme » le jour de la marche de l’opposition du 20 mai, annoncée par le renseignement militaire, n’est plus retenue.
A ce sujet, l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo avait indiqué dans un tweet que l’arme en question appartenait plutôt à son garde du corps.
L’un de ses avocats, Me Hervé Diakese, a déclaré à la fin de l’audience que le dossier de Salomon Kalonda était vide et qu’ils sont surpris d’entendre de nouvelles charges contre leur client notamment la « trahison et divulgation des secrets de l’armée ».
« Si nous étions dans un pays sérieux, Salomon devrait déjà être libre. Son dossier est visiblement vide », a-t-il commenté devant la presse.
L’affaire est renvoyée au 18 septembre prochain.
Infos.cd, Titre Brève.cd