L’armée congolaise a tué une quarantaine de personnes lors de la répression d’une une manifestation à Goma, au Nord-Kivu.
Alors que certaines voix levées dénoncent un “crime d’État”, un député du Nord-Kivu membre de l’Union sacrée accuse le Chef de l’État Félix Tshisekedi de banaliser ces crimes commis par ses hommes.
D’après cet élu, l’enquête sur ce massacre présage la suite d’une enquête qui, comme les précédentes, s’échouera sur les rives des annonces habituelles.
“Un crime de masses manifestement prémédité n’est pas un incident ni une bavure. Le Gouvernement du Président Tshisekedi est si méprisant à l’endroit des victimes innocentes du carnage de Goma qu’il s’évertue à qualifier d’incidents malheureux alors que cela a coûté la vie à plusieurs personnes. Cela présage la suite d’une enquête qui, comme les précédentes, s’échouera sur les rives des annonces habituelles”, a-t-il déclaré.
À lui de poursuivre : “Le fait même pour le président Tshisekedi de ne pas faire le déplacement de Goma est révélateur de sa banalisation de ces crimes commis par ses hommes. Son absence à Goma est une faute politique grave et elle lui coûtera cher”.
Mercredi, une “secte mystico-religieuse” avait appelé à dénoncer la présence de l’ONU dans l’est de la RDC. Les soldats ont réprimé la manifestation dans le sang.
Yves Nsiala