Dénonçant de grands désordres, d’ordres notamment, sécuritaires, démocratiques, et budgétaires, des irrégularités menaçant l’intégrité du Processus électoral en RDC, le déséquilibre à la cour constitutionnelle, le Président de l’Alliance des Démocrates pour une Nouvelle République (ADN) vient d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle en cours.
C’est dans une adresse à la nation rendue publique ce jeudi 05 octobre 2023, dont une copie est parvenue à BRÈVE.CD.
Contrairement à l’opposant Fayulu, Patrick Civava émet quelques exigences avant de rejoindre la course présidentielle. Il s’agit notamment de la reconfiguration de la Cour constitutionnelle et de la CENI, l’audit externe du fichier électoral…
Alors qu’il accuse le pouvoir d’avoir ôté à l’opposition, sa place à la cour constitutionnelle, cet ancien sociétaire de LAMUKA rappelle ce qui suit :
1. La cour constitutionnelle est composée de neuf (9) juges dont trois (3) sont issus du parlement;
2. Lors de l’installation de la cour constitutionnelle, en 2015, la pratique démocratique a voulu que l’un de ces trois juges soit issu de l’opposition et les deux autres de la majorité ;
3. De cette pratique, le Professeur Felix VUNDUAWE TE PEMAKO sera proposé par le Patriarche Léon KENGO WA DONDO, représentant de l’opposition aux concertations co-présidées par le président de l’assemblée nationale honoraire Aubin MINAKU et lui- même, pour représenter l’opposition à la cour constitutionnelle;
3. Après la nomination de VUNDUAWE au poste du 1 Président du Conseil d’Etat, le Sénateur MONGULU le remplacera toujours pour le compte de l’opposition:
4. Cependant, après le décès du Sénateur MONGULU, la majorité décidera contre tout attente de le remplacer par l’un de leurs après une sortie en salle de plénière de l’opposition à titre de protestation.
« Cette situation dérange la loyauté de la cour constitutionnelle qui doit être l’arbitre final du processus électoral. Il faut signaler que la cour constitutionnelle est le juge de la sincérité des élections », a-t-il dénoncé.
Sur ce, l’acteur Politique Patrick Civava, a appelé la population congolaise comme souverain primaire, à se mobiliser pour exiger le remplacement de Manara, Matembo et Monisi à la CENI mais aussi la régulation de la situation de l’équilibre à la cour constitutionnelle en désignant dans l’opposition, tout en maintenant l’équilibre géographique, le juge qui devra remplacer Mr Corneille Wasenda, issu du parlement et presque fin mandat.
« Cette situation fait en sorte que le processus électoral ait aucun crédit au niveau organisationnel par manque de légalité et de légitimité dans le chef des animateurs avec pour premier problème, la non fiabilité du fichier électoral et le refus catégorique du bureau monocolore de la commission électorale nationale indépendante de procéder à l’audit du fichier par un organe indépendant et internationalement reconnu », a-t-il déclaré.
A l’en croire, le fait de rendre monocolore la CENI a été décidée par un “individu ou groupe d’individus” au mépris de la loi qui prévoit un quota pour l’opposition au bureau. Pour lui, la CENI est composée des personnes appartenant jadis à l’opposition mais non envoyées par celles-ci.
“Notamment le député Manara et Monsieur Agée Matembo. Ils y ont même inséré une personne ayant déjà quitté officiellement l’opposition, le député Monisi qui ensemble avec le député Albert Fabrice Puela avaient fait allégeance au pouvoir en adhérant à l’union dite sacrée de la nation avec pour conséquence la nomination de ce dernier au gouvernement actual au poste de ministre des droits humains, poste qu’il occupe jusqu’à ce jour”, a expliqué Civava.
Par conséquent, il insiste sur le respect à ces exigences, sans lequel, il invite le peuple congolais, de refuser l’organisation des élections, dit-il, “parce que, d’après tout, c’est pour nous qu’elles sont organisées”.
Notons que Patrick Civava et son parti parti ADN se sont retirés de la coalition LAMUKA à la suite du dépôt de la candidature de Martin Fayulu, à l’élection présidentielle, sans la rencontre des exigences.
Yves Nsiala