Au moins 11 personnes prises de force par les rebelles du M23 dans le village Bukombo, pour transporter les biens pillés dans différentes agglomérations ont été tuées, dans la nuit de samedi à dimanche, par ces rebelles dans la chefferie de Bwito, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Les faits se sont passés sur la colline Rubona où les rebelles du M23 allaient s’installer, toujours non loin de Bukombo centre. Selon nos sources, les rebelles ont décidé d’ôter la vie à ces civils, après avoir appris que les patriotes, dits, Wazalendo se préparaient à lancer une offensive contre eux sur cette même colline.
« C’est vers 3h du matin qu’ils ont quitté la position qu’ils venaient d’occuper dans le groupement de Bukombo, au niveau de Rubona. Or la population qui a été prise pour transporter les bagages qu’ils venaient de piller dans différentes agglomérations, arrivés dans cette position, ils ont appris comme quoi, les Wazalendo viennent de s’amasser un peu partout pour mener des opérations contre eux . Alors, ils ont décidé d’abandonner la zone après avoir tué les 11 civils qui les aidaient à transporter les bagages. C’était dans la colline Rubona », témoigne un défenseur local des droits humains.
Et d’ajouter :
« Nous décrions ce mauvais comportement. Le M23 est en train de massacrer la population au niveau de Rutshuru en général et dans la chefferie de Bwito en particulier. On dirait que le M23 est autorisé maintenant à tuer les civils ».
Le fonctionnaire délégué adjoint du gouverneur dans la chefferie de Bwito, Isaac Kibira, qui confirme la nouvelle, appelle les autorités congolaises ainsi que la communauté internationale à mettre fin à cette situation qui n’a que trop duré.
« Nous recourons au près de l’ONU, au près l’UA, au près de la SADEC, au près de l’EAC et au près de notre gouvernement pour que nous ayons une protection. On peut croire que les gens ont pris fuite dans toutes les agglomérations où sont passés les rebelles du M23 alors que qu’ils s’étaient tués et jetés dans des endroits cachés. Voilà pourquoi, nous demandons à Human Right Watch, à Amnistie international, au BCNUDH de pouvoir mener des enquêtes pour savoir où seraient nos frères portés disparus » plaide cette autorité locale.
Pour l’instant, l’armée n’a pas encore communiqué au sujet de cette énième attaque des rebelles du M23 contre des civils. Plusieurs sources confirment le renfort du M23 en hommes et munitions dans plusieurs localités des territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi en vue de s’emparer d’autres agglomérations.
Ces attaques se poursuivent dans le Rutshuru alors qu’une réunion de haut niveau sur le pré cantonnement des rebelles du M23 a eu lieu cette semaine à Goma en présence de Uhuru Kenyatta, facilitateur de l’EAC dans la crise sécuritaire qui secoue l’Est du pays.
Avec Actualité.cd