Le Vice-premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants, Jean-Pierre Bemba Gombo, a reçu dans son cabinet de travail, le jeudi 15 juin dernier, la Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies et Représentante spéciale chargée de la question de violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten.
L’entretien entre les deux personnalités a tourné autour de l’accroissement des cas de violence sexuelle constatés récemment dans les camps des déplacés, dans la province du Nord-Kivu et ce, en dépit des efforts fournis par le gouvernement ainsi que les Forces Armées de la République démocratique du Congo pour mettre un terme à ces pratiques, afin de mieux sécuriser et protéger les populations déplacées.
« J’ai eu un entretien très cordial, très franc avec le Ministre de la Défense. J’ai situé le contexte de ma visite en rapport à la recrudescence des cas de violence sexuelle liés au conflit, surtout dans les camps de déplacés à l’Est du pays. Je lui ai fait part d’une visite que j’ai faite à Goma, mardi et mercredi… Et les victimes que j’ai rencontrées », a déclaré Pramila Patten, au sortir de l’audience.
« (…) j’ai salué les efforts des FARDC. Mais, je lui ai demandé de continuer les efforts, que ça soit en matière de justice militaire, mais aussi dans tout ce qui est formation des membres des FARDC. Parce qu’il s’avère que depuis 2013, les FARDC sont listées dans l’annexe du rapport du Secrétaire Général et je lui ai proposé qu’on travaille davantage sur une feuille de route qui pourrait amener au delisting des FARDC. Il y a une résolution du Conseil de Sécurité qui établit une feuille de route, le passage du listing au delisting; les efforts qui seront requis de sa part, de la part de la direction des FARDC », a-t-elle poursuivi.
« Je lui ai évoqué la question de la situation sécuritaire qui prévaut dans les sites et autour des sites des déplacés. Et je l’ai imploré à s’assurer de la sécurité de ces femmes et filles qui sont très très vulnérables », a-t-elle dit.
Par ailleurs, les questions liées à la guerre d’agression imposée à la République démocratique du Congo et les sanctions que devrait prendre la communauté internationale, ont également fait l’objet des échanges.
« L’entretien que j’ai eu avec lui démontre clairement qu’il y a une volonté politique. On a beaucoup évoqué la question de la guerre, de l’invasion des M23. Et nous avons beaucoup évoqué les actions que devrait prendre la communauté internationale par rapport aux agissements de M23 », a souligné Pramila Patten.
Depuis le 17 Avril de cette année, le gouvernement Congolais « considérant les plaintes et rapports de différents partenaires locaux, nationaux qu’étrangers stigmatisant les exactions de certains membres des unités des FARDC » avait institué une commission d’enquête, à travers son ministre de la défense, en vue d’investiguer sur les exactions reprochées à certains membres des unités des FARDC à Kwamouth et à Goma, dans le Nord-Kivu.
Avec la CELLCOM/ VPM-DNAC