Dans un communiqué rendu public ce samedi 09 septembre, l’Association des médias d’informations en ligne de la RDC (MILRDC) exige la libération du journaliste stanys Bujakera, arrêté depuis vendredi, à l’aéroport de Ndjili par des individus se présentant comme des officiers de police judiciaire, puis conduit au commissariat provincial de Kinshasa.
D’après ce document, le correspondant de Jeune Afrique et Reuters est accusé de la « propagation de faux bruits » mais aussi de la « diffusion de fausses informations », en relation avec un rapport attribué à l’Agence nationale de Renseignements (ANR) sur la disparition du député, exploité dans un article du journal Jeune Afrique.
Cette structure des journalistes rappelle que Stanis Bujakera n’est pas l’auteur de cet article, d’après son avocat. De plus, selon la loi, en l’absence d’une signature, c’est le directeur de publication qui est tenu responsablede tout contenu publié. L’absence d’interpellation ou de contact avec le média concerné, dans ce cas, est pour le moins surprenante.
Face à cette situation, indique cette même source, MILRDC « exige des autorités compétentes de libérer immédiatement » ce directeur de publication adjoint du média en ligne ACTUALITE.CD et « demettre fin à ce qui s’apparente désormais à un harcèlement »
En date du 31 août, Jeune Afrique avait publié une enquête qui dévoile les coulisses d’une enquête sous pression menée par les services de sécurité au sujet de meurtre du député Chérubin Okende. Le magazine africain dont le siège se trouve, à Paris, affirmait avoir eu accès aux conclusions des enquêtes sur Chérubin Okende pendant que celles-ci n’avaient pas encore été rendues publiques.
Juillet dernier, le corps sans vie du porte-parole du parti Ensemble pour la République a été retrouvé à l’intérieur de son véhicule de marque Lexus devant une parcelle sur l’avenue poids lourd dans la commune de la Gombe. Son corps criblé de balles était sur le siège du conducteur de la voiture avant d’être acheminé à la morgue de l’hôpital du cinquantenaire.
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