La société civile regrette les conditions dans lesquelles sont conservés les corps des victimes de la manifestation du 30 août dernier à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Selon le président de la société civile de Goma, les mesures de conservation ne respectent pas les règlementaires de gestion de cadavre.
Marion Ngavo révèle que certains corps sont en état de décomposition, dégageant ainsi une odeur nauséabonde qui envahit le voisinage et les passages. Il a appelé les autorités de l’état de siège à trancher les responsabilités afin de procéder à l’enterrement digne de ces corps au regard de la faible capacité de conversation à la morgue.
« La vie est sacrée, nous devons respecter les cadavres et donc, nous devons organiser dans un bref délai organiser leurs enterrement », a-t-il ajouté.
La société civile de Goma exige que les auteurs de ces massacres contre ces civils, membres de la secte « Wazalendo » soient punis et les familles des victimes indemnisées par le gouvernement.
Accordant 48 heures aux autorités pour organiser l’inhumation et la désinfection de l’endroit où sont conservés les corps, la société civile menace d’organiser des nouvelles manifestations pour exiger l’accélération du procès et des sanctions contre les auteurs de la répression.
Lors de la réunion du Conseil de sécurité du lundi 11 septembre dernier, le gouvernement provincial a annoncé un enterrement « digne » pour cette semaine. Les autorités provinciales ont également appelé la population au calme et à ne plus céder aux appels à manifester lancés notamment par les mouvements citoyens.
Merveilles Kiro, POLITICO.CD