Comme annoncé, le Président de la CENI Dénis Kadima, a échangé avec le leader du parti Nouvel Élan, Adolphe Muzito ce lundi 03 juillet 2023.
Au sortir de cette discussion, cet opposant congolais a affirmé devant la presse, avoir formulé plusieurs propositions à la CENI, notamment l’enrôlement des populations de Masisi, Rutshuru et Kwamouth.
« Nous voulons que l’enrôlement se fasse dans les trois territoires concernés. Je crois que l’Eglise catholique peut nous y aider parce que même dans les parties contrôlées par les rebelles, les institutions de l’Eglise pourront nous permettre d’assurer la surveillance de l’enrôlement pour que les élections se fassent », a déclaré Muzito.
Et de poursuivre : « Mon parti et moi nous ne sommes pas disposés à aller aux élections avec l’option de la balkanisation du pays », a-t-il déclaré à l’issue de la rencontre.
L’ancien premier ministre émet des doutes quant au respect du calendrier électoral qui pourrait traîner à un glissement.
Pour ce faire, il a appelé le gouvernement central à doter des moyens financiers à la CENI pour une tenue des élections dans le délai.
« Personnellement, je ne crois pas au respect du délai constitutionnel à cause de problèmes de financement. J’ai l’impression que le gouvernement, face aux 500 millions $ dont il vient de bénéficier des institutions de Bretton Woods [principalement du FMI, NDLR], pourra probablement consacrer la moitié aux questions sécuritaires, et ce n’est que l’autre moitié qui pourrait mise à la disposition de la CENI« , a expliqué Adolphe Muzito.
Le dimanche 25 juin dernier, le président de la CENI, Denis Kadima avait évoqué des risques sécuritaires et financiers pouvant empêcher la tenue des élections dans les délais constitutionnels.
Notons que ces rencontres avec les acteurs politiques, ont pour objectif, selon le président de la Céni Denis Kadima, d’explorer des « solutions réalistes pour un processus plus inclusif ».
Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) avait reçu ce vendredi 30 juin à l’hôtel Fleuve Congo de Kinshasa, les 4 leaders de l’opposition dont Fayulu, Matata, Sessanga et Katumbi, représenté par le secrétaire général du parti Ensemble.
Brève.cd
Suels sue soient les moyens la CENI ne saurait enrôler les populations dans les territoires occupés. Ou ce sont les négociations, ou c’est bouter l’ennemi dehors.
Deux logiques ne peuvent pas conduire à l’apaisement sans qu’il soit mis de côté les termes qui fâchent et handicapent la marche vers l’apaisement.