Des sources concordantes dont la société civile ne cessent d’alerter sur le déplacement des bornes à la limite entre l’Ouganda et la RDC par certaines autorités ougandaises.
Cette manière de faire du pays de Yoweri Kaguta Museveni suscite des polémiques dans le chef de la population congolaise.
Maître Achille Kapanga, défenseur des droits humains et notable de la ville de Beni (Nord-Kivu), craint le pire. Dans une sortie médiatique ce mercredi 4 octobre 2023, cet homme des droits appelle à l’implication des parlementaires dans cette affaire afin d’éclaircir l’opinion publique.
”Les congolais sont surpris. Le monde entier est surpris de constater que notre voisin, l’Ouganda est venu placé des bornes dans notre pays. Les sources sur place nous renseignent que si l’on part de la frontière légalement connue, il y a au moins une distance de huit (8) kilomètres. Nous disons que 8 kilomètres c’est déjà tout un territoire. C’est toute une ville“, fait-il savoir.
L’ancien maire de la ville de Beni, se référant au système coloniale dont a été victime la République de l’Ouganda, redoute que même les troupes Ougandaises (UPDF), dans les opérations de traque des rebelles ADF (Forces Démocratiques Alliées) dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri auraient un agenda caché.
‹‹La RDC et l’Ouganda, sont deux (2) colonies différentes. La RDC a été colonisée par les Belges et l’Ouganda par les anglais. On n’a même pas de même structure coloniale. Voilà pourquoi nous disons que les amis qui veulent nous aider avec les armes (UPDF) sont des amis et les ennemis puisqu’ils ont des agendas cachés››, pense maître Achille Kapanga.
C’est dans le groupement Busanza vers le village Mungo, où les bornes fontaines ont été déplacés, confirme la société civile.
L’armée Ougandaise a plusieurs fois été accusée d’exploitation illicite de différents produits dont l’ivoire dans le parc national des Virunga.
Clovis Kitsembe, correspondant au Nord-Kivu