A 4 mois des élections en RDC, le climat n’est pas très bon dans la sphère politique. Certains faits enregistrés ces derniers mois ont tout pour être interprétés en faveur du pouvoir, défavorisant les rivaux. Il y a notamment des attaques physiques contre des personnalités politiques, de harcèlement de partisans, de procédures judiciaires “politisées” et des détentions “arbitraires” qui “pourraient réduire les opportunités en faveur des candidats pendant le processus électoral”.
« La protection des droits humains fondamentaux tels que la liberté d’expression, la liberté de réunion, et le droit de circulation est un trait distinctif des démocraties. Nous notons avec inquiétude les rapports d’attaques physiques contre des personnalités politiques, de harcèlement de partisans, de procédures judiciaires politisées, et de détentions arbitraires qui pourraient réduire les opportunités en faveur des candidats pendant le processus électoral et saper la confiance du public en la capacité du gouvernement à garantir des élections libres, équitables, et pacifiques”, indique une déclaration de l’ambassade des États-Unis d’Amérique en RDC, au sujet des élections congolaises.
En tant que partenaire, les USA disent leur disponibilité à appuyer la RDC pour organiser dans les meilleures conditions, les élections générales de décembre 2023. Ils exhortent également le gouvernement congolais à utiliser tous les moyens nécessaires pour garantir des conditions équitables pour tous les candidats et à respecter pleinement les procédures légales et le droit à un procès équitable pour les personnes en détention.
Cette déclaration a fait écho à la situation que vit la RDC à la veille des échéances électorales avec des répressions violentes des marches de l’opposition, les interpellations et arrestations des politiques, des activistes de la société civile, des journalistes, des avocats. On peut citer Mike Mukebayi, Franck Diongo, Jean-Marc Kabund ou Salomon Kalonda dont le procès à la Cour militaire a débuté le 17 août. Delly Sesanga, candidat à la présidentielle, a été victime d’une attaque par des projectiles par un groupe de personnes hostiles à Kananga, au Kasaï-Central.
Dans un contexte électoral, les yeux de la communauté internationale sont ainsi fixés sur la RDC. L’Union européenne a même invité la RDC à garantir la pleine intégrité du processus électoral par la liberté d’expression, des médias, de réunion, d’association et de mouvement.
Du côté de la centrale électorale, des avancées ont été enregistrées après la publication des listes provisoires des candidatures retenues pour les législatives nationales et la clôture des opérations de dépôt et de traitement des candidatures pour les élections des députés provinciaux et conseillers municipaux. Une Maison des élections a été lancée le 23 août dernier. Située sur l’avenue Kolwezi n°54 dans la commune de la Gombe, elle ambitionne d’offrir un espace d’échanges et de partage entre la CENI et de nombreux visiteurs qu’elle va accueillir.
Par ailleurs, l’électorat est convoqué pour l’élection présidentielle, ce vendredi 1er septembre. Les candidats sont invités à soumettre leurs dossiers entre le 9 septembre et le 8 octobre 2023 dans les locaux de la CENI, à Kinshasa.
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