À Kinshasa, le 21 septembre 2023, lors d’une réunion au Palais du Peuple entre la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et la société civile, la question cruciale du financement des élections générales en République Démocratique du Congo (RDC) a été mise en lumière. Le président de la CENI, Dénis Kadima Kazadi, a révélé que l’institution opère actuellement grâce à des prêts bancaires, sans toutefois nommer explicitement l’établissement financier concerné.
La CENI, confrontée à moins de trois mois des élections générales prévues pour décembre de cette année, aspire à une résolution rapide de cette situation financière précaire. Dénis Kadima a souligné que les finances de la CENI dépendent largement du gouvernement et que l’argent est octroyé par tranches, en fonction des besoins. Actuellement, faute de fonds suffisants, la CENI est contrainte de recourir à des découverts bancaires assortis d’intérêts.
« Nous avons décidé d’avancer ainsi pour alléger la charge financière du gouvernement, qui a déjà engagé d’importantes dépenses liées aux élections et à d’autres obligations régaliennes. Tout le monde est conscient que nous sommes à peine à trois mois des élections, donc l’argent continuera à affluer. Je ne peux pas dire que nous sommes prêts financièrement, car les besoins sont constants et satisfaits au rythme des ressources gouvernementales, » a expliqué le chef de la centrale électorale.
Le financement des élections demeure un défi majeur en RDC, et cette déclaration de dépendance aux prêts bancaires n’est pas la première du genre. Cependant, cette situation soulève des préoccupations quant à l’impact potentiel sur la préparation et la tenue des élections dans le délai prévu.
Pendant ce temps, lors de la 78e Assemblée générale des Nations Unies, le Président Félix Tshisekedi a réitéré l’engagement de la RDC à organiser des élections générales. Il a assuré que des mesures ont été prises pour garantir la transparence, l’égalité des chances et l’inclusivité dans le processus électoral.
Malgré ces assurances, une partie de l’opposition politique, notamment Lamuka dirigée par Martin Fayulu, et le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila Kabange, ne participent pas au processus électoral. Les divergences persistent, avec Martin Fayulu exigeant un nouvel audit du fichier électoral pour rejoindre le processus, tandis que le FCC insiste sur des réformes de la CENI, le remplacement des juges à la Cour constitutionnelle et la révision de la loi électorale, des demandes jusqu’à présent sans réponse du gouvernement en place.
Article de l’ACTUALITE.CD