29 jours après sa libération, le président du parti politique Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP), Franck Diongo est revenu sur son calvaire à l’ex-Demiap et à la prison militaire de Ndolo.
L’opposant congolais accuse le Président Félix Tshisekedi d’avoir tenté à sa vie. De ce fait, il affirme avoir des ennuis de santé et prévient l’opinion congolaise que le chef de l’État serait désormais responsable de tout éventuel incident malheureux qu’il serait victime.
“le monde doit savoir que s’il m’arrivait quelque chose de dramatique sur les plans sanitaire et sécuritaire, c’est Félix TSHILOMBO qui en sera responsable.”, a-t-il alerté.
Et de poursuivre : “j’étais le prisonnier personnel de monsieur Félix TSHOLOMBO qui a voulu l’élimination physique d’un opposant historique et charismatique à son régime, afin de l’écarter de l’élection présidentielle prochaine dont il est candidat.”, Franck Diongo qui sort du silence.
Dans ce chapitre, il révèle d’avoir subi des perfusions administrées par des éléments des renseignements militaires sans son consentement et en l’absence de son médecin personnel, de ses avocats et des membres de ma famille.
“j’ai des ennuis de santé par le fait que lors de ma détention injustifiée à l’ex-DEMIAP, des éléments des renseignements militaires m’ont perfusé par deux fois sans mon consentement et en l’absence de mon médecin personnel, de mes avocats et des membres de ma famille. Pour les perfusions, ils ont utilisé des produits dont j’ignore ni la teneur, ni même l’origine, à la suite desquels je suis tombé malade.”,
Par ailleurs, il accuse le chef de l’État Félix Tshisekedi d’avoir instruit le commandant de la garde républicaine en collaboration avec d’autres services sécurités de l’arrêter en plein jour.
“Il et inadmissible dans un Etat qui se veut de droit, que l’autorisation de poursuivre un paisible citoyen soit engagée par le commandant de la Garde républicaine, entérinée et autorisée par le Président de la République.”, dénonce Franck Diongo.
Franck Diongo a été libéré le samedi 15 juillet 2023. Il a été arrêté le 19 juin et transféré à la prison militaire de Ndolo le samedi 8 juillet 2023 après une brève audition à l’auditorat militaire de garnison de Gombe.
Jusqu’à sa libération, l’affaire n’était pas fixée en audience publique pour connaître l’issue du dossier. Son parti politique, sa famille et ses avocats avaient qualifié la détention de Franck Diongo d’enlèvement par les services de sécurité.
Signalons que Diongo a été arrêté en pleine journée par des agents des services de sécurité pour des raisons inconnues.
Yves Nsiala