Le porte-parole de l’armée en Ituri et conseiller du gouverneur militaire en charge de la communication a rendu public ce jeudi 07 mars la version de l’armée concernant l’attaque de la milice Codeco contre l’hôpital de Drodro, qu’il qualifie de crime contre l’humanité.
Selon le lieutenant Jules Ngongo, attaquer les hôpitaux, les écoles et les sites des déplacés constitue un crime contre l’humanité, car ce sont des endroits inviolables.
« Nous n’acceptons pas ce genre de comportement affiché par les miliciens Codeco. Ils doivent être poursuivis, arrêtés, jugés et condamnés pour leurs crimes de guerre et crimes contre l’humanité », a déclaré Jules Ngongo Tshikundi.
Jules Ngongo indique que les forces armées de la République Démocratique du Congo adoptent à la fois une approche militaire et non militaire, car elles s’opposent fermement à ces actes.
« Le temps viendra où tous les détenteurs d’armes illégales seront punis sans aucune pitié », a-t-il ajouté.
Il est à rappeler que les miliciens Codeco ont attaqué l’hôpital de Drodro la semaine dernière « pour se venger » de l’assassinat présumé d’un membre de leur communauté, selon Pilo Mulindro, responsable de la chefferie de Bahema Nord, où est situé Drodro, dans le territoire de Djugu en Ituri.
Un rapport interne de la Monusco (mission de l’ONU en RDC) indique que l’attaque a été lancée en représailles au « meurtre d’un Lendu par le groupe armé Zaïre », un groupe rival de la Codeco affilié à la tribu Hema.
D’après l’armée, les membres de la Codeco « se sont mobilisés pour chercher le corps » de leur proche tué la veille, explique le lieutenant Jules Ngongo.
Lors de cette attaque, une patiente a été tuée par balle dans son lit lors du pillage de l’hôpital de Drodro en Ituri, dans le nord-est de la République Démocratique du Congo.
Jospin Wa Jorkim