La République Démocratique du Congo (RDC) est-elle en train de recourir à des sociétés militaires étrangères pour renforcer ses forces armées, les FARDC ? La récente mort de deux mercenaires roumains soulève des questions sur la présence de sociétés militaires privées en RDC, et la nature de leur collaboration avec l’armée congolaise dans la région troublée de l’est du pays.
La semaine dernière, la rébellion du M23 a diffusé les passeports et les photos des corps de deux soldats roumains tombés près de Sake, à 25 km de Goma, mettant en lumière le rôle de ces prestataires travaillant aux côtés des FARDC.
Selon le ministère des Affaires étrangères roumain, les deux citoyens roumains ont trouvé la mort le 7 février dans l’est de la RDC, tandis que quatre autres ont été blessés lors des affrontements avec les rebelles du M23. Ces hommes faisaient partie d’un groupe de 20 soldats roumains employés par une société militaire privée dirigée par Horatiu Potra, un ancien de la légion étrangère française.
Il est à noter que depuis plus d’un an, deux sociétés militaires privées opèrent aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC. Congo Protection, dirigée par M. Potra, et Agemira, dirigée par le français Olivier Bazin, apportent leur soutien logistique et opérationnel à l’armée congolaise.
Des sources à Kinshasa ont précédemment clarifié que ces militaires privés agissent en tant que « coachs » et non comme des mercenaires, et qu’ils sont environ « un millier » dans la région. Cependant, la présence de ces sociétés suscite des interrogations sur leur rôle réel et sur les implications de leur participation dans les conflits régionaux.
Cette semaine, la tragédie a frappé à nouveau avec la mort de deux soldats sud-africains, appartenant à une mission de la Sadc qui soutient les FARDC. Une bombe tirée au mortier a frappé leur base militaire, causant des pertes parmi les troupes sud-africaines.
Signalons que le gouvernement congolais n’a pas encore réagit à cette information.
La Rédaction
Merci infiniment aux l’infos sincères.