Le report inattendu du voyage d’État du président congolais Félix Tshisekedi au Japon a suscité des remous diplomatiques entre Kinshasa et Tokyo.
Dans un article paru le jeudi 28 mars, le quotidien belge “La Libre Afrique” a révélé que cette annulation de dernière minute a profondément affecté les préparatifs et les attentes à Tokyo, où une rencontre avec l’empereur Nahurito était prévue pour le lundi 1er avril.
Selon les informations relayées par le journal, le motif officiellement avancé par le service de communication de la présidence congolaise est lié aux massacres en cours à Béni, dans la province de l’Ituri. Cette justification sécuritaire a toutefois laissé un goût amer à Tokyo, où l’annonce de ce report a été mal reçue.
“L’annonce mardi de ce report passe mal à Tokyo, où se terminaient les préparatifs de ce voyage, dans le sens où cette annulation justifiée par des raisons sécuritaires dans l’Est de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi était vu à Lomé, au Togo, et en Mauritanie”, a-t-elle écrit.
“La Libre Afrique” souligne que près de trois cents Congolais étaient déjà présents à Tokyo depuis plusieurs jours dans le cadre d’une mission préparatoire. Le désarroi et la frustration étaient palpables parmi ces représentants congolais qui attendaient avec impatience la visite présidentielle.
Cette décision a également été perçue comme un coup dur pour les relations diplomatiques entre la République Démocratique du Congo et le Japon, alors que les préparatifs du voyage étaient à un stade avancé.
En outre, le report du voyage présidentiel soulève des questions quant à l’engagement de Félix Tshisekedi envers ses partenaires internationaux et son aptitude à assurer la stabilité et la sécurité dans l’Est de la RDC, une région en proie à des violences persistantes.
À l’heure actuelle, aucune nouvelle date n’a été annoncée pour la visite présidentielle au Japon, laissant planer un voile d’incertitude sur l’évolution future des relations entre les deux pays.
Yves Nsiala