Comme à l’accoutumée, Augustin Matata Ponyo Mapon, ancien premier ministre – sous l’ancien Président Joseph Kabila -, et candidat proclamé à la présidentielle de décembre 2023 fustige la gestion publique en République démocratique du Congo.
Cette fois, le sénateur Matata a déploré les émoluments colossaux que perçoivent les parlementaires, qui tentent la population à faire la politique au détriment de l’entrepreneuriat.
« Un député national en RDC touche mensuellement près de 21.000 USD, soit le montant le plus élevé jamais perçu par un parlementaire depuis l’avènement de la troisième République en 2006. On peut même soutenir que c’est vraisemblablement le niveau d’émolument le plus élevé jamais perçu par un parlementaire depuis l’avènement de la première République en 1960, et de la deuxième en 1965. Ce niveau d’émolument peut être considéré aujourd’hui comme l’un des plus élevés au monde, si pas le plus élevé. Même un parlementaire américain n’a pas ce niveau de revenu mensuel », a-t-il déploré dans sa tribune publiée depuis la ville de Kindu qu’est son fief natal.
Dans cette lancée, le président national du parti politique Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), accuse les dirigeants au pouvoir d’œuvrer pour la détérioration des infrastructures et l’assombrissement du climat des affaires.
« Ce qui fait que l’activité politique devienne financièrement rentable que l’activité économique », martèle-t-il.
À l’occasion, il rappelle que le Président de la République, Félix Tshisekedi, avait promis de fabriquer des millionnaires au cours de son mandat (2019-2023),
« il en aura fabriqué certainement plusieurs, mais sortis pour l’essentiel de la mauvaise moule ».
Pour cet opposant, ces émoluments et autres avantages financiers hors normes offerts gracieusement aux députés nationaux sont considérés.
« comme une sorte de corruption massive et permanente pour tétaniser toute action de ces derniers contre le pouvoir politique en place ».
BREVE.CD