Hier, un meeting politique dirigé par Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle en République démocratique du Congo, a tourné au chaos à Muanda. Des cris d’alerte ont interrompu le discours de Katumbi, laissant place à une scène dramatique capturée dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux.
Le candidat, arborant une chemise blanche ornée du N°3, haranguait la foule avant que la situation ne dégénère. Des caméramans en débandade ont capturé des images tremblantes alors que des tirs, dont des gaz lacrymogènes, semaient la panique parmi les participants. Des proches de Katumbi parlent ouvertement d’une tentative d’assassinat contre le leader politique.
Des militants d’autres partis, opposés à Katumbi, ont défilé et chanté, provoquant une escalade rapide. Certains participants se sont retrouvés à terre, cherchant refuge, tandis que d’autres tentaient de fuir la confusion. Une image poignante a émergé, montrant un membre de la garde rapprochée de Katumbi blessé, son visage ensanglanté et sa chemise tachée.
Olivier Kamitatu, directeur de cabinet de Katumbi, qualifie l’événement de “manifestation d’un État voyou”, accusant les partisans du MLC d’avoir attaqué massivement leurs partisans. Le gouvernement provincial parle d’une altercation entre les membres d’un parti organisant une caravane motorisée et la sécurité de Katumbi, signalant l’usage d’armes à feu par la garde rapprochée.
Le gouvernement provincial dénombre des blessés, dont un grave, identifié comme le brigadier Olivier Basinga. Les enquêtes sont en cours pour établir les responsabilités dans cet incident. Patrick Muyaya, ministre de la communication, a fermement déclaré qu’aucune manœuvre perturbant le processus électoral ne sera tolérée, appelant tous les partis à contribuer à la préservation de l’ordre public.
En réponse, Hervé Diakiese, porte-parole d’Ensemble pour la République, a accusé le ministre de partialité, soulignant le mépris envers les compatriotes vulnérables ayant subi une “agression barbare“.
La tension politique persiste alors que la RDC se prépare pour les élections à venir.
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