Dans un communiqué rendu public dans la soirée du lundi 5 juin, le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, annonce la mort de dix Congolais, tués par des bombardements effectués le dimanche 4 juin à 13 heures sur le campus de l’Université internationale d’Afrique située à Khartoum.
« D’autres tirs ont grièvement blessé d’autres compatriotes qui se trouvent actuellement à l’hôpital militaire Kouliyat Razi dans la capitale soudanaise », note le document.
Pour cette cause, le patron des Affaires étrangères congolaises a reçu, le même lundi 5 juin, le chargé d’Affaires intérimaire de l’ambassade du Soudan à Kinshasa, Musab Altoum qui lui a transmis les messages de désolation.
« Il lui a transmis le message de tristesse et de protestation du gouvernement congolais », précise le communiqué.
L’exécutif national attend des autorités soudanaises toute la lumière sur ce drame.
« Pour permettre aux familles de victimes de faire le deuil, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo exige des autorités soudanaises de prendre les dispositions adéquates pour restituer les dépouilles des compatriotes gratuitement fauchés en vue de leur rapatriement et inhumation en toute dignité au pays », rapporte le communiqué signé par le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula.
Entre-temps, le gouvernement congolais invite les autorités soudanaises d’ouvrir un couloir humanitaire afin de lui permettre d’évacuer les compatriotes blessés et ceux encore bloqués au Soudan.
C’est depuis le 15 avril 2023 que le conflit armé a débuté au Soudan, opposant ainsi l’armée régulière et les forces paramilitaires. Des affrontements ont éclaté dans tout le pays, principalement dans la capitale Khartoum et dans le Darfour.
La guerre au Soudan a déjà fait plus de 1.800 morts, selon des ONG. Pour sa part, l’ONU parle de près d’un million et demi de déplacés et de réfugiés.
Ci-dessous l’intégralité du communiqué !