Le procès du journaliste Stanis Bujakera a atteint un tournant décisif alors que le ministère public vient de requérir une peine de 20 ans de servitude pénale principale à son encontre.
Correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, Bujakera est actuellement en détention depuis le 8 septembre. Il est accusé de faux et usage de faux ainsi que de propagation de fausses informations.
L’arrestation du journaliste fait suite à la publication, le 30 août 2023, d’un article sur le site de Jeune Afrique traitant des circonstances de la mort de l’opposant Chérubin Okende. Cet article pointait du doigt le rôle présumé des renseignements militaires dans le décès de cet ancien ministre des Transports, en citant une note attribuée à l’Agence nationale des renseignements (ANR).
Bien que Bujakera n’ait pas signé l’article en question, le ministère public soutient qu’il l’aurait fabriqué avant de le diffuser en premier sur les réseaux sociaux.
Depuis son arrestation, plusieurs organisations et personnalités ont exprimé leur soutien et réclament la libération de Stanis Bujakera, reconnu pour son professionnalisme et son dévouement dans le domaine du journalisme.
L’affaire suscite une vive controverse et soulève des questions concernant la liberté d’expression et la protection des journalistes en République démocratique du Congo.
Les défenseurs des droits de l’homme appellent les autorités à garantir un procès équitable et à respecter les principes fondamentaux de la liberté de la presse.
La décision finale du tribunal est attendue avec impatience, car elle aura des répercussions significatives sur la liberté de la presse et le droit des journalistes à exercer leur métier sans crainte de représailles.
La communauté internationale suit de près cette affaire et appelle à ce que justice soit rendue dans le respect des normes internationales.