Une fusillade survenue mercredi soir à Goma, non loin du cabinet du gouverneur militaire du Nord-Kivu, a entraîné la mort d’au moins trois personnes.
Des hommes armés ont ouvert le feu de manière inattendue sur des civils, accentuant le climat d’horreur déjà présent dans la région depuis le rapprochement des lignes de front à la suite de la guerre entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Des témoins ont rapporté qu’un groupe d’assaillants à moto a tiré sur trois personnes à bord d’une jeep sur la RN2, en face de la station de radio la Colombe, avant de prendre la fuite. Un quatrième civil a également été abattu par des tirs perdus lors de cette fusillade.
Les incidents de violence se multiplient à Goma, qui est actuellement fortement militarisée en raison des menaces des rebelles du M23. Dans un autre incident, trois jeunes ont été abattus dans un restaurant à Majengo, dans la commune de Karisimbi, par un individu armé qui aurait été identifié comme un membre de la garde républicaine. Ces actes ont suscité la colère des jeunes locaux, qui ont manifesté en érigeant des barricades pour protester contre l’insécurité croissante dans leur quartier.
La ville de Goma et ses environs, notamment le territoire de Nyiragongo, sont confrontés à une escalade de l’insécurité, marquée par des meurtres, des vols, des viols, des enlèvements et d’autres crimes. Cette situation est attribuée à la fois à l’afflux de déplacés dans la région et à la circulation incontrôlée d’armes à feu, dénoncée par de nombreux membres de la société civile.
Mes sincères condoléances aux familles des victimes ! Cet acte ne doit pas rester impuni. Je demande qu’une enquête rigoureuse soit ouverte afin de dénicher le(s) commanditaire(s) de cette tragédie.