Quelques semaines après que le chef de l’État, Félix Tshisekedi ait dissout le Fonds social de la République démocratique du Congo (FSRDC) et crée un organisme public avec la même dénomination, la Banque mondiale s’est enfin prononcée.
C’est à travers une correspondance adressée au gouvernement par l’entreprise du ministre des Finances, Nicolas Kazadi ce vendredi 12 mai 2023.
La banque mondiale prend acte de la décision du Gouvernement congolais, tout en exprimant cependant « ses regrets sur l’absence d’un échange préalable qui nous aurait permis de mieux apprécier et d’anticiper ensemble les conséquences, en particulier ».
Surtout, estime-t-elle, « lorsqu’une telle décision a des implications majeures sur les arrangements institutionnels convenus dans le cadre des accords juridiques signés entre le Gouvernement et la Banque mondiale« .
De ce qui précède, elle attire l’attention du Gouvernement sur deux choses : d’abord « sur le fait que toute dépense effectuée dans le cadre d’une composante exécutée par le FSRDC après publication de l’Ordonnance présidentielle pourrait être déclarée inéligible».
Ensuite « sur l’arrêt de l’exécution de 492 contrats signés dans le cadre du projet STEP2 relatifs à la construction des infrastructures de base (IBD) dans six provinces. La reprise de l’exécution de ces contrats entrainera des réclamations et des dépenses additionnelles. «
Dans sa lettre, la Banque mondiale rappelle au Gouvernement que le Fonds social de la République démocratique du Congo était une entité chargée de l’exécution de 3 projets d’une enveloppe totale de 1.04 milliard de dollars américains.
Cette enveloppe répartis comme suit : le Projet de prévention et de réponse aux violences basées sur le genre (PRVBG) pour 100 millions de dollars américains, le Projet de stabilisation de l’Est de la RDC pour la paix (STEP) pour 695 millions de dollars américains et le Projet de stabilisation et de relèvement de l’Est (STAR-Est) pour 250 millions de dollars américains.
Au total, ajoute l’Institution de Bretton Woods, 616 380 bénéficiaires seront directement impactés par cette dissolution.
Ci-dessous l’intégralité de la lettre de la Banque mondiale !










