Le commandant de la police nationale congolaise (PNC) à Kinshasa, Blaise Kilimbalimba, a mis en garde contre la montée de la criminalité dans la capitale congolaise, soulignant le manque crucial d’effectifs dans les sous-commissariats comme facteur principal.
Kilimbalimba a souligné que pour éradiquer le banditisme urbain, connu localement sous le nom de « Kuluna », une augmentation des effectifs dans chaque sous-commissariat est essentielle. Il a également souligné que ce phénomène social persiste en raison de problèmes sociaux sous-jacents non résolus.
En réponse à cette menace, la police continue ses opérations pour traquer les Kuluna et les traduire en justice. Cependant, Kilimbalimba a souligné que les sous-commissariats sont sous-staffés, avec seulement 37 policiers par sous-commissariat, ce qui entrave les efforts de lutte contre la criminalité.
« Les sous commissariats ont été créés dans le but de lutter contre la criminalité et de réduire le temps d’intervention. Au total 37 policiers pour un sous commissariat. Avec la réforme, Il y a beaucoup de policiers qui ont été envoyés à la retraite. Ce qui a entraîné la diminution des effectifs. Il y a donc nécessité de revoir à la hausse ces effectifs pour répondre au besoin de la lutte contre la criminalité », a-t-il déclaré.
Le commandant a également abordé le problème du kidnapping à Kinshasa, notant qu’il s’agit souvent de cas isolés amplifiés par les rumeurs et les réseaux sociaux. Il a déclaré que bien que le phénomène existe, il a diminué et que de nombreux cas signalés s’avèrent être des jeunes filles qui ont quitté leur domicile volontairement pour obtenir de l’argent.
Enfin, Kilimbalimba a fait état des résultats d’une récente opération de bouclage, au cours de laquelle 710 suspects ont été appréhendés, dont 65 ont été transférés à la prison militaire de Ndolo pour y être jugés et purger leur peine.
BREVE.CD