Près de deux mois écoulés depuis qu’une quarantaine de civils ont massacrés lors d’une manifestation anti-Monusco dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Plusieurs d’autres, en majorité les fidèles de la ceste des Wazalendo, ont été mis en prison à l’issue de cette marche.
Jusqu’à présent, ces personnes arrêtées, demeurent incarcérées malgré la condamnation de quelques auteurs de ce meurtre.
Selon Maître Achille Kapanga, défenseur des droits humains et notable dans la province du Nord-Kivu, plusieurs innocents sont injustement incarcérés.
Celui-ci, demande la libération de ces derniers qui demeurent en détention. À l’en croire, si les jeunes de la secte des Wazalendo avaient violé la loi, ils ne devraient cependant pas avoir un document leur permettant de tenir le culte dans le chef-lieu du Nord-Kivu.
“Nous devons aussi jeter un coup d’œil sur la situation des victimes qui semblent être des bourreaux. Il y a des innocents qui ont été assassinés en plein culte et dont certains d’entre eux sont en prison aujourd’hui. Il est maintenant grand temps de faciliter la liberté aux victimes“, a-t-il plaidé.
Et de poursuivre : “Si ces gens là, les Wazalendo comme on les appelle, sont poursuivis pour mouvement insurrectionnel, que le ministre public comprenne qu’ils devraient violer la loi s’ils n’avaient pas un document qui leur permettait de prier à ce lieu là ».
Des voix se lèvent au sein de la Province pour exiger la condamnation de tous les auteurs du crime du 30 août 2023 à Goma dont le gouverneur militaire Constant Ndima Kongba et toute sa suite.
Clovis Kitsembe, correspondant au Nord-Kivu